• Randonnée du Vendredi journée

  • C'est Agathange Schell, technicienne Forestière au CNPF, qui anime cette journée très attendue.Le Centre National de la Propriété Forestière, créé en 1963, gère les forêts privées, soit 75% du territoire forestier français, 68% en Haute-Savoie.Illustrant ses propos par un diaporama, elle nous présente d'abord les bases de la forêt: forêt ancienne? issue de la déprise agricole? récente? quels types d'arbres?De temps à autre, un petit Quiz nous piège pour la reconnaissance d'une feuille d'arbre...Puis il est question de multifonctionnalité: la forêt, terrain de loisir, lieu d'exploitation du bois, écosystème à entretenir.La forêt de montagne a ses spécificités, les coupes doivent respecter des contraintes précises! Exemple du Veyrier et ses chutes de blocs...Enfin la gestion forestière, illustrée par le diaporama, nous aide à en comprendre la complexité: diversification des plantations, étalement des coupes, etc.Nous nous attardons ensuite sur les dégâts causés par le scolyte (bostryche typographe), ce scarabée qui introduit ses larves sous l'écorce de l'épicéa (arbre principalement impacté) le vouant à une mort certaine. Un vaste programme de coupe des épicéas, notamment dans le Semnoz, est en cours. Les replantations sont faites avec des essences variées (résineux et feuillus), laissant place aussi aux régénérations naturelles (frêne, châtaignier).

    Agathange répond ensuite à de nombreuses questions: le travail forestier, le changement climatique, la question du loup et du lynx..

    Après un picnic au chaud, nous nous dirigeons vers la Grande Jeanne, température: 10°.Agathange nous présente d'abord une souche d'épicéa, détaille le duramen, l'aubier, le cœur. Le comptage des cernes (la dendrochronologie!) permet de calculer son âge: ici 120 ans!Puis elle nous soumet à un test cruel: reconnaître différentes feuilles d'arbres, résineux qu'elle a cueillis: nous ne nous en tirons pas trop mal.Ensuite, nous apprenons à identifier l'écorce d'un arbre: aspect lisse? cannelé? craquelé? stries horizontales? Tout ceci est passionnant!Et ce grand houx? Oui ses feuilles sont piquantes, elles se défendent ainsi des indésirables, mais plus on lève la tête vers le houppier, plus elles sont lisses! Malin!L'exploitation forestière est un travail délicat: quels critères pour décider de la coupe d'un arbre? Quel est le rôle du mycélium (champignon), quels rapports d'échange, de "coopération" entre végétaux? autant de questions largement abordées!Rencontre avec le Douglas, résineux d'Amérique du Nord: quel drôle de tronc vert-de-gris veiné de rouge, et quelle odeur citronnée se dégage de ses aiguilles..

    Agathange est intarissable, nous sommes captivés.Pour terminer, voici trois idées reçues:- la baie d'If est toxique: non, si on ne mange pas son noyau.- le lierre étouffe l'arbre: non sauf s'il devient trop lourd. Il fleurit à l'automne et fait ses fruits en hiver: un régal pour les oiseaux!- les forestiers travaillent "comme des cochons": pas du tout! Après une coupe, ils étalent soigneusement les petites branches sur le sol pour qu'ils lui donnent leur nutriment.

    Un grand merci à Agathange pour sa disponibilité, son enthousiasme et sa grande compétence. Il nous sera difficile de tout retenir, mais l'envie d'en connaître davantage sur la forêt ne nous quittera pas!

    journée forestière


  • Les sursauts de l'hiver commençant à nous indisposer "grave", c'est sur la "riviera savoyarde" que nous allons chercher un peu de douceur:Brison Saint Innocent, née de la fusion de deux communes depuis 1860 (date du rattachement de la Savoie à la France) est appelée la Nice Savoyarde! Elle bénéficie d'un microclimat et d'une végétation presque méditerranéenne vu son exposition plein sud au bord du lac du Bourget.

    Notre rando part de la forêt de Corsuet, commençant par une bonne descente pour rejoindre le circuit prévu. Le sentier s'élève doucement, bordé d'une végétation déjà bien fleurie: coronilles, cytises jaune vif, ancolies, chèvrefeuille, sceau de Salomon ... ainsi que l'étonnant Orchis singe dont l'anatomie ne laisse aucun doute (pudiques s'abstenir!).

    Première halte à la grotte des Fées, long tunnel dont l'entrée se situe sur un incroyable belvédère, nous permettant d'embrasser toute la longueur du lac du Bourget.C'est le plus grand lac glaciaire de France, avec une superficie et une profondeur maximale (147m) bien supérieures à celles du lac d'Annecy.Pour les âmes romantiques, rappelons-nous qu'Alphonse de Lamartine, fou amoureux de Julie Charles, lui a dédié son fameux poème "le Lac".

    La rando se poursuit par un large chemin puis un bon raidillon aboutissant aux deux croix de Meyrieu: la nouvelle, tubulaire sans grâce et sur une autre butte, l'ancienne en bois travaillé par les ans, émouvante...

    Pique-nique au-delà des croix sur un belvédère rien que pour nous, vue sur le lac et les montagnes: Dent du Chat, Chartreuse...Le retour est plus direct, toujours bien fleuri, nous autorisant un petit crochet jusqu'à la croix de Corsuet, tubulaire et sans grâce, mais située sur un belvédère remarquable.

    Nous étions 4 (vacances scolaires!), 11 km parcourus, dénivelé cumulé 540 m. 

    photos de Marie Jo


  • Bonjour à toutes et tous,

    pour ce vendredi 19 avril, Christine G. nous emmènera à la Pointe d'Orsière par le côté sud: la Savatte,

    (les Chandoches) Dénivelé 550m.

    Prévoir les crampons au cas où une petite couche de "fraîche" serait présente sur les hauteurs. Départ 8h30, pk habituel.

    Marie-Jo 


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    Journée "pleine nature" pour ce beau circuit peu fréquenté.

    Garés au charmant petit hameau Plan Montmin, nous commençons la rando par un long chemin-balcon qui s'élève doucement, nous laissant contempler les sommets allant du Semnoz jusqu'à la Sambuy encore bien enneigée.

    Peu avant l'alpage du Mont, changement de "braquet": nous montons en sous-bois par un sentier raide et étroit, en lacets, gagnant efficacement de l'altitude. Peu à peu nous contournons la montagne: nous surplombons Faverges puis découvrons un très large panorama allant de la Maurienne (aiguilles d'Arves au loin) jusqu'au massif du Mont Blanc.

    L'Arpettaz, récompense de notre bonne grimpette, est un col tout en prairies (framboises en devenir pour l'été!) surplombé par les belles falaises de la pointe de Chauriande (ne pas confondre avec Chaurionde), qui cache à notre vue le Crêt des Mouches.

    Après le confortable picnic, nous descendons plein Est, non sans avoir admiré l'incroyable panorama sur le Mont Blanc et les Aravis!

    Le sentier plus large nous permet de rejoindre le Plan du Chouet, encore un bel endroit! Puis nous contournons de nouveau la montagne en montées-descentes jusqu'à rejoindre l'alpage du Mont que nous remontons, admirant au passage ses beaux chalets et ses tilleuls remarquables. Nous apercevons en contrebas l'insolite Roc de Viuz. 

    Retour par le sentier-balcon, puis traversée paisible de Plan Montmin où nous rencontrons de drôles de poules en manteaux de fourrure et bottes assorties ( voir photos!).

    Nous étions 12, bienvenue à Yvette et Pierre! 11 km parcourus, 720 m cumulés.

    Marie Jo

    photos de Laurence

     

     

     

     


  • Photogénique épine dorsale, parallèle à celle plus imposante du Roc des Boeufs, le Taillefer s'avance dans le lac par la jolie presqu'île de Châteauvieux, à Duingt.

    Depuis la place de l'église de Duingt, nous montons d'abord le long d'un chemin balisé de scènes bibliques très colorées, jusqu'à la grotte un peu kitch dont la vertu principale est le magnifique belvédère sur le lac!

    L'itinéraire bordé de buis devient plus sauvage, alternant les replats et les grimpettes rocailleuses. Et quels points de vue saisissants! Après la carrière de Bredannaz que nous dominons, c'est un itinéraire tout en longueur qui nous attend, le long de la croupe forestière, jusqu'à atteindre le lieu idéal du picnic: l'aire d'envol des parapentes.

    Ensuite, un crochet à l'Oratoire nous conduit à un petit débat sur "l'immaculée conception", animé par notre exégète Daniel, enfin sorti de sa tanière hivernale.

    La suite du circuit passe par Entrevernes, puis remonte un peu à travers bois, évitant  la route, pour retrouver le sentier qui nous permettra de redescendre sur le petit hameau des Maisons, avant de rejoindre Duingt par l'itinéraire champêtre.

    Côté fleurs, deux petites merveilles: l'Oxalis ("petite oseille") aux pétales blancs délicatement veinés de bleu et l'anémone Hépatique, superbe petite fleur bleu-mauve aux étamines jaunes, dont les feuilles ressemblent aux lobes du foie!

    Nous étions 18, déniv cumulé 550 m, 12km 500 parcourus.

    Merci à Jean-François pour cette bonne idée de rando!

    Marie Jo

    photos de Sylvie