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    Jeudi 9 juin 9h: la Raillère

    Dernière rando, déjà!!!

    Nous partons sous un ciel bleu azur ce matin à pied vers Cauterets et nous prenons le chemin de la Raillère. Les 3 groupes débutent la rando par le même sentier nous menant aux anciens thermes " Pauze Vieux" .Seul témoin du village ancien construit sur la montagne de Peyrehaute, autour des sources, au-dessus de Cauterets. Pauze Vieux étaient autrefois des cabanes de bois qui servaient à prendre des bains thermaux. Aujourd'hui, l'établissement est laissé à l'abandon ; son eau s'écoule à l'air libre.

    Le nom de Pauze provient du nom d'un de ses propriétaires, Pierre Nadau dit "Pose"  en 1734.

    L'établissement de Pauze Vieux tel que nous le connaissons fut construit en pierre, en contrebas du précédent, et inauguré le 7 août 1853. Il fut fermé au début des années 1970.

    Tout en continuant à grimper le chemin des Pères, nous admirons les jolis panoramas sur Cauterets et les montagnes environnantes. Plus loin nous découvrons les 1ers thermes romains. 

    Jérémy continue à nous faire découvrir les plantes: l'aspérule odorante, ou nombril de Venus, est une plante très parfumée, appréciée depuis longtemps pour ses vertus médicinales comme pour son action tranquillisante, ses effets antistress et ses bienfaits sur le système digestif ou sur les insomnies.

    Il nous explique aussi l'utilité du lierre pas toujours reconnu à sa véritable valeur; elle est une plante très mellifère qui produit du nectar de grande qualitépar sa floraison automnale abondante, pour le plaisir des abeilles et autres insectes polinisateurs. Et contrairement aux préjugés, le lierre n’attire pas l’humidité, au contraire ! Il assèche les murs car ses ventouses absorbent l’humidité alentour car, comme toutes les plantes, le lierre a besoin d’eau pour se développer. Et les oiseaux apprécient ses baies noires ou jaunes toxiques pour l'homme.

    Nous continuons notre chemin pour arriver à un belvédère qui nous explique les grands travaux entrepris suite aux éboulements du mont Péguère en 1884 qui ont occasionné la fermeture des thermes de la Raillère. C'est l'ingénieur Demontzey qui découvre l'origine du mal: l'instabilité des roches et le fort déboisement des pentes. Les travaux ont commencé en 1886 et ont duré une dizaine d'années. Pendant la durée des travaux pas un seul ouvrier n'a été blessé, malgré le peu d'outils (pics, pioches et pelles) et le manque d'expérimentation des ouvriers qui ne sont que des forestiers. Mais en 1960 les éboulements reprennent et il a fallu réagir en faisant des murs en béton; et dans les années 90 la montagne continue à saigner et on ferme définitivement les thermes de la Raillère. Une très belle histoire humaine.

    Nous passons sous les embruns de la cascade de Lutour et arrivons à la gare de la Raillère dont les sources sont connues depuis le XVIIe siècle. On raconte que c'est un berger qui les a découvertes. Ses chèvres venaient paître sur les éboulis de roches appelés raillère, mais elles refusaient de boire l'eau du gave, et se désaltéraient avec un petit filet d'eau. En 1818 on dégagea de nouvelles sources thermales en déblayant les éboulis. Et en 1825 on construisit le 1er bâtiment de bains. A cette époque c'est le rendez vous de la société élégante que l'on fait à cheval, à dos d'ânes ou à chaise à porteurs. On y croise beaucoup de monde, des malades, des paralytiques qui croient tous  au miracle....  C'est l'âge d'or du thermalisme.

    Maintenant l'eau chaude est détournée.

    Les isards galopants et les marmottes continuent jusqu'à la combe des glacières. Sa base a été bétonnée pour faciliter les écoulements. Ce vaste couloir remonte presque jusqu'au sommet de la Péguère. Sa partie haute était occupée par un névé que les employés montaient chercher pour alimenter les nombreux hôtels de Cauterets. Ils effectuaient parfois 2 ou 3 voyages par jour. Cette glace servait à conserver la viande et à la confection de sorbets pendant l'été.

    Après cette belle et intéressante rando nous rentrons prendre notre repas au village vacances avant la dernière visite de cet après midi dans Cauterets

    15h départ pour la visite de Cauterets 

    Nous rejoignons l'hôtel de ville où nous attend  notre guide Brigitte.

     Située, en bordure du Parc National des Pyrénées, Cauterets est à la fois une petite ville thermale et une station de sports d’hiver.

    Deux univers qui se côtoient et se marient de façon harmonieuse pour conférer à Cauterets un caractère tout à fait particulier 
    - Celui d’une ville dont l’architecture reflète le faste du XIXe siècle, âge d’or du thermalisme, période durant laquelle la bourgeoisie se pressait pour profiter des bienfaits des eaux thermales de Cauterets
    - Celui aussi d’une station de ski
    Cauterets, c’est donc la ville à la montagne (ou la montagne à la ville selon que l’on y vient pour le ski ou pour la détente).

    La ville est traversée par la rivière passant en dessous des rues

    Nous  déambulons à travers les rues commerçantes pour découvrir la Halle du marché couvert ou bien encore l’Esplanade des Œufs:

    La place a été construite en 1864. Entre 2011 et 2013,  un programme de restauration est lancé par la municipalité, après qu’elle ait été utilisée comme parking pendant plus de 30 ans. 

    La galerie marchande, de style Eiffel, était la porte latérale de l’exposition universelle de Paris en 1900.

    Au Sud de la place se trouve l’ancienne gare du train qui amenait les curistes et les curieux vers la Raillère et le début de la vallée de Jeret vers le Pont d’Espagne. L’exploitation prit fin en 1974.

    Sur la place, pendant la belle époque, le tout Paris venait pour voir ce lieu mythique où les animations étaient quotidiennes. Ils assistaient aussi aux représentations à l’intérieur du Casino, c’était le Saint-Tropez du début XXème. Il y avait à l’époque un kiosque pour les concerts.

    La place tient son nom de l’odeur d’œuf dégagée par les eaux thermales qui alimentaient autrefois les thermes situées dans le bâtiment qui abrite aujourd’hui le cinéma.

    Brigitte nous fait remarquer tout particulièrement les jolis balcons en fer forgé tout en admirant les monuments et établissements à l’architecture héritée des années fastes

    La rue Lapatie Fleurin, ou "champs Elysées" de Cauterets a été le théâtre des célèbres fêtes des fleurs au XIXème siècle. Les hôtels d’Angleterre et le Continental ont été les fers de lance de l’accueil qualitatif sur Cauterets dès le XIXème siècle. Les stars et politiciens s’y sont succédés, de Sarah Bernhardt à Maurice Chevalier en passant par Léon Blum, et même Louis Berliot  Victor Hugo est venu séjourné à Cauterets incognito (il était avec sa secrétaire....).Les immenses cariatides et la façade de la résidence du Continental sont classées aux monuments historiques depuis 1984  Les statues représentent des femmes célèbres de l’époque .

    la gare de Cauterets: Le transport a été le nerf du développement de Cauterets, au début du XIXème La gare a été construite en 1898 , elle est classée aux monuments historiques depuis 1981. La marquise côté accueil des voyageurs accueille une horloge qui fonctionne toujours depuis son installation en 1898.

    Les thermes de César

    Comme son nom ne l’indique pas : César n’a jamais mis les pieds dans ces bains ! Mais d’autres romains ont profité des eaux bienfaitrices de la ville et ces thermes, construits en plusieurs étapes au XIXe siècle, reprennent les codes de l’architecture romaine: aspect marbré, colonnes… 
    À l’emplacement des Bains du Rocher, se trouvait autrefois le bâtiment des thermes dédié aux enfants. Refait il y a dix ans, la façade de l’époque a été conservée, protégée par les Bâtiments de France. 

    L'église Notre Dame  est une réalisation plutôt imposante, juchée sur la terrasse qui domine le village, et de dimensions respectables: 30m de long, plus de 16m de large avec ses bas-côtés, un clocher-porche à tourelles de 34m de haut. Son style gothique la différencie des autres églises des Pyrénées qui sont de style Néoroman. Un très beau chemin de croix signé Pierre BALDI ( peintre originaire d'Anglet) orne les murs des nefs latérales Ce peintre des lumières a su lui donner un aspect joyeux avec ses couleurs vives. Enfin une crèche permanente faite avec des pierres du gave, parfaitement alignées et dont certaines portent un émouvant message d'enfant.

    Après 2h30 de visite nous nous échappons dans les petites boutiques faire le plein de spécialités ....  Tout d'abord les berlingots. L’histoire du berlingot à Cauterets est étroitement liée aux thermes dont l’eau chaude et soufrée est employée pour soigner la gorge. Au début du XIX siècle, des médecins préconisent aux curistes de sucer un bonbon afin d’atténuer le goût soufré de l’eau, le sucre optimisant, selon eux, les bienfaits de la cure.  Au début du XX siècle, Cauterets est la plus grosse ville thermale de France. Une dizaine de fabriques de berlingots s'installent et fabriquent des milliers de berlingots par jour. Mais le berlingot se fait voler la vedette avec l'arrivée du chocolat, seules 4 boutiques résistent et continuent à fabriquer ces délicieux bonbons multicolores. Un régal !!!!!

    Et voilà la journée se termine il est temps de rentrer faire les bagages......

    Ce soir après le repas c'est Karaoké, rendez-vous des chanteurs.. ou pas!!! mais surtout bonne partie de rigolade pour ceux qui étaient présents.

    Une bonne nuit de sommeil avant d'entreprendre la longue route du retour vers Annecy.

    Vendredi 10 juin 8h30: tout le monde est là, les bagages sont dans la soute, nous quittons Cauterets après 5 jours de découverte d'une très belle région, de rencontres de personnes sympathiques, de belles randonnées.

    Merci à nos guides Aurélien, Geoffroy, Julien et Jérémy pour leurs connaissances, leur passion pour la préservation de ce beau patrimoine,  leur sympathie et parfois leur patience !!!!

    Merci à notre chauffeur David qui nous a accompagné tout au long de ce séjour, pour sa gentillesse et sa disponibilité.

    Merci aux isards galopants, aux marmottes et aux isards observateurs pour votre participation et votre contribution à la réussite de ce beau séjour dans les Pyrénées.

    Vivement l'an prochain que nous repartions découvrir une nouvelle belle région !!!!!!!!!!!

    A bientôt

    Bernie

    Régalez vous en regardant les albums photos

    Philippe

    Murielle

    la Raillère + Cauterets

    Dominique

    quelques clins d'oeil

    la marmotte des Pyrénéesmarmotte du CRILACmarmotte du CRILAC

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alex le barmanle conteur de légendes

     

     

     

     moment de détente

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    la garbure

     

    spécialité de Gavarnie

     fabricant de berlingots

     

    ânes de Gavarnie attendant le client

    le troupeau est lâchéle même troupeau devant l'emblème du parc national


  • mercredi 8 juin 8h30,

    c'est le grand jour que tout le monde attend; nous allons au cirque de Gavarnie ... Le ciel n'est pas super bleu, mais

    pour la montée c'est le temps idéal .

    Les groupes se reforment cette fois par niveau, pas trop de changements tout de même.

    Les isards observateurs accueillent un nouveau guide: le beau Jérémy !!!!!!

    Il nous faut quitter la vallée de Cauterets et faire 1h 30 de route pour passer de l'autre côté dans la vallée de

    Gavarnie.

    Nous arrivons dans ce petit village de Gavarnie, plus haut village du département, abritant moins de 150 habitants,

    et en accueille jusqu'à 900 000 en été; Il se trouve légèrement en aval de la jonction entre le fond du cirque de

    Gavarnie, où coule le gave du même nom, et la vallée des Pouey Aspé ( haute vallée glaciaire) où coule le gave des

    Tourettes, dans la partie haute de la vallée de Gavarnie.

    Nous prenons le chemin de Compostelle pour rejoindre l'église St Jean Baptiste. Là un panneau nous indique que

    nous sommes dans le pays TOY qui signifie petit en gascon. Le pays Toy s'étend sur 43 302 hectares des gorges

    de Pierrefitte au col du Tourmalet et au cirque de Gavarnie.

    Nous grimpons par une pente assez raide, mais le paysage alentour est tellement féérique que nous en oublions la

    difficulté. Nous marchons entre les prés clôturés de Gavarnie (à gauche) et la forêt de Mourgat (à droite).

    Jérémy est un passionné de fourmis, aussi dès la 1ère fourmilière il nous explique la complexité et l'organisation

    de cette tribu.  La fourmilière est l’habitat des fourmis. C’est généralement un endroit qu’elles ont construit par

    excavation, par construction de dômes, ou qu’elles ont aménagé. La fourmilière a pour but de protéger la ou les

    reines et l'ensemble des œufs et des larves. Ce nid permet de garantir à la colonie une sécurité et un abri face

    aux intempéries.

    Puis le temps se dégage un peu , le cirque se découvre et Jérémy en profite pour nous parler de cet environnement

    grandiose.

     Le cirque est creusé au cœur des Pyrénées. De nombreux sommets entourent le cirque (d'est en ouest)  Le pic du

    Marboré est le point culminant du cirque, avec 3 248 mètres d'altitude. Le demi-cercle constitué par le cirque a

    une circonférence d'environ six kilomètres. Le fond du cirque, où est située l'Hôtellerie, se trouve aux alentours

    de 1 570 mètres. La hauteur des parois atteint donc près de 1 500 mètres, en trois étages successifs séparés par

    des banquettes moins inclinées.

    Au milieu du cirque, légèrement sur son versant oriental, se tient la cascade de Gavarnie haute de 422 mètres

    ( la plus haute d'Europe à l'exception de la Norvège), à la source du gave de Gavarnie donnant le gave de Pau.

    Sous la ligne de crêtes, dans la partie haute du cirque, se trouvent plusieurs glaciers reliques. Le cirque de

    Gavarnie a une origine glaciaire.  Les terrains calcaires gris, ocres ou rosés, y ont été retournés et soulevés

    jusqu'à 3 000 mètres d'altitude. La zone géologique du cirque de Gavarnie est un exemple géologique de nappe

    de charriage ( ensemble important de couches géologiques). .Les nappes de charriage sont des indices tectoniques

    qui permettent de révéler la convergence de deux lithosphères continentales (plaques mobiles) et de leur collision.

    Elles s'empilent sur de grandes épaisseurs, ces empilements mettent en contact anormal des roches très éloignées

    dans le temps, ainsi des roches plus récentes vont se retrouver en dessous de roches plus anciennes. Ces

    chevauchements créent des reliefs en surface et une racine crustale en profondeur.

    Devant nous se détache le Mont Perdu situé en Espagne, proche de la frontière franco-espagnole, il est le sommet

    le plus élevé  avec 3 348 m d'altitude, sur la crête séparant les canyons d'Ordesa et de Pineta. Le 1er à l'escalader

    fut Arthur BRESSON.

    Du côté français on trouve des prairies fraîches et du côté espagnol des canyons. 

    Tout au long de notre montée nous continuons à observer la flore: la paronyque à feuille de serpolet aux fleurs

    transparentes et grâce à ses bractées  elle repousse le soleil et lui permet de vivre dans les rocailles;

    les alchémilles  poussent en plaine mais aussi dans les montagnes  jusqu’à 2600 m d’altitude.
    On peut la trouver dans des prairies (prés) et pâturages, notamment aux bords de chemins.. La plante peut

    atteindre une hauteur comprise entre 10 et 70 cm. Jadis les alchimistes pensaient que cette plante présentait

    des effets magiques d'où son nom.

    Puis nous arrivons sur le plateau de Bellevue 1708m; nous nous installons pour le pique nique alors que des vautours volent au dessus de nous. 

    En contrebas nous apercevons les 2 autres groupes qui font leur pause déjeuner avant de repartir vers le cirque et son hostellerie  classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997

    Après notre pause Jérémy nous fait goûter  des racines au délicieux goût de réglisse; il déracine des tubercules ayant la forme et le goût de noisettes (les sangliers en sont très friands).

    Il est temps de prendre le chemin du retour par un joli sentier traversant les bois, les torrents, une jolie cascade et les estives.

    Peu de temps avant l'arrivée il nous faut sortir les capes de pluie....

     En arrivant au village des boissons chaudes réconfortent les 3 groupes!!!  Quelques achats et nous reprenons le car pour le retour à Cauterets.

    Encore une belle journée, même sans le soleil, que tout le monde a bien appréciée.

    Après le repas chacun a pu s'exercer à la danse lors de la soirée dansante.......... ou pas.

    Admirez ces jolis paysages à travers toutes les photos suivantes:

    Philippe

    Murielle

    Bernie

    Dominique

     

     

     


  • mardi 7 juin 8h30

    départ pour la fruitière, voire plus loin ....

    Le temps est un peu brumeux ce matin pour le départ .

    Nous partons de la Raillère par le chemin des Pères à travers le bois de la Péguère.

    Nous arrivons à la cascade de Pisse-Arros. La cascade qui sort de la vallée de Lutour peut être si grosse  qu'elle fait parfois trembler la passerelle qui la traverse. Son nom peut se traduire par Pisse-rosée, c'est à dire chute d'eau qui dégage de l'écume retombant en fines perles d'eau. Elle est devenue maintenant la cascade de Lutour sans aucune explication. 

    Autrefois il y avait 2 scieries implantées sous la cascade de Pisse-Arros, elles ont fonctionné jusqu'en 1935. Les troncs d'arbres coupés étaient jetés dans les gaves en amont des scieries,  récupérés et débités en planche sur place jusqu'à la fin du XIX ème siècle. La surexploitation a eu de graves conséquences sur la stabilité des versants.

    Nous continuons notre montée par le sentier dans la forêt moussue au milieu des énormes blocs granitiques provenant du pic de la Péguère qui domine la forêt; et en longeant  la rive droite du gave turbulent. Julien nous fait découvrir le pin à crochets Les petites saillies portées par les écailles de ses cônes dans leur partie supérieure lui valent son nom.

    Nous sortons du bois sur un plateau qui rappelle pour ceux qui connaissent l'Irlande ou l'Ecosse. Des près verts , un torrent et des nuages qui cachent la cime des arbres et entourent les montagnes environnantes..

    Bien sûr Julien continue à nous faire découvrir les différentes plantes rencontrées: fleurs de serpolet, toujours les rhododendrons qui poussent autour des pierres (mais moins nombreux qu'hier). Un troupeau de vaches béarnaises de couleur blonde aux cornes symétriques s'évasant en forme de lyre, paissent au bord du gave.

    Nous arrivons à la fruitière, et comme il n'est pas trop tard et que nous sommes en pleine forme nous continuons notre chemin. Nous traversons un grand couloir d'avalanche qui a déraciné de nombreux arbres et fait tomber de gros rochers.

    Plus loin Julien nous présente une fleur assez rare: l'hélianthème jaune. Nous longeons toujours le gave de Lutour  traversé de temps en temps par des petites passerelles. Nous apercevons un Pic Noir  C'est la plus grande des espèces de pics européens. Sa taille peut atteindre 55 cm. C'est un pic au plumage noir, sauf une calotte rouge chez le mâle (seulement la nuque chez la femelle). le Pic noir utilise les souches des résineux à la recherche d'insectes xylophages dont il se nourrit abondamment 

    Avant d'atteindre notre endroit de pique nique, nous empruntons une voie romaine bien pavée qui nous amène vers de jolis rochers qui nous serviront de sièges pour notre pause déjeuner. De grands pins nous permettent d'être à l'abri du vent, et nous profitons de ce joli paysage ( nuageux) qui s'étend devant nous.

    Après une pause revigorante, nous décidons de prendre le chemin du retour à travers les pâturages sur une herbe douce et moelleuse.

    Ô miracle le ciel se découvre et laisse apparaître derrière nous le pic de Cestrède  qui culmine à 2947m dans le massif  d'Ardiden;

    Nous traversons pour aller à la fruitière mais hélas pas encore ouverte !!! alors nous reprenons notre route............

    La vallée est superbe. Elle offre un mélange de pins et de clairières de rhododendrons de part et d’autre du ruisseau.

    Sur notre parcours nous avons le plaisir de rencontrer des azurés bleus ( de jolis papillons), un petit scarabée . Le temps d'une photo devant l'emblème du parc national,  et le fond de la vallée est tout à fait découvert, nous voyons les sommets enneigés.

    Nous faisons une petite halte face à la Péguère et nous repartons par la route, rive droite du gave, pour rejoindre la dernière partie du sentier boisé qui nous ramène à la cascade.

    Le soleil est de retour, nous nous désaltérons en attendant nos camarades.

    Personne n'est allé jusqu'au lac d'Estom trop loin, mais tout le monde est satisfait de cette jolie rando.

    Nous rentrons au bercail

    L'animation de ce soir nous conte les légendes de la vallée.

    Demain la rando est attendue par tous : le clou de notre séjour !!!!!!!!!!!!

    les isards observateurs

    les isards galopants

    les marmottes

    murielle


  • Bonjour à tous, les randonneurs vont vous faire partager leur semaine de randonnées dans les Pyrénées, vous montrer la beauté des paysages et peut être vous donner l'envie de venir randonner la prochaine fois, qui sait??????

    Dimanche 5 juin, tout le monde est à l'heure avec ses valises.

    Le car arrive, nous chargeons les bagages et à 5h30 nous quittons Annecy le sourire aux lèvres, le cœur vaillant et plein d'énergie.....

    départ d'Annecy

    depart d'Annecy 5 juin 5h30

     

     

     

     

     

    Après une longue journée dans le car, ponctuée de pauses, nous arrivons enfin à Cauterets à 20h30.

     

    dejeuner du 5 juin 2022dejeuner du 5 juin 2022

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au domaine de Pyrène nous sommes accueillis par le directeur qui nous souhaite la bienvenue et nous invite à nous rendre au restaurant pour dîner.

    1er diner au domaine de Pyrène 5 juin 2022

    1er diner au domaine de Pyrène 5 juin 2022

    1er diner au domaine de Pyrène 5 juin 2022

     

     

     

     

     

    Après un bon repas, quelques instructions pour le lendemain, on nous remet les clés de nos chambres. Nous récupérons nos bagages et montons dans nos chambres pour une nuit de sommeil réparatrice .... les choses sérieuses commencent dès le lendemain matin !!!!

    Lundi 6 juin 8h30

    photo du groupe au départ de rando 6 juin 2022

    photo du groupe au départ de rando 6 juin 2022

     

     

     

     

     

    Nos 3 guides: Aurélien, Geoffroy et Julien,  nous attendent devant le car pour une présentation du programme de la semaine.

    Nous partons tous en car vers le pont d'Espagne.

     Le pont d'Espagne est un site naturel touristique des Pyrénées situé à une altitude d'environ 1 500 m sur la commune de Cauterets dans le département des Hautes Pyrénées. C'est un espace protégé des Pyrénées faisant partie du Parc National des Pyrénées. Son nom vient du fait qu'il s'agit d'une ancienne voie permettant de rallier l'Espagne par la montagne et ainsi du pont en pierre qui permet de passer le gave. Le Pont d'Espagne se situe exactement à la confluence, à 1 496 m, du gave de Marcadau et du gave de Gaube. La zone est un goulet d'étranglement géographique à la jonction de deux gaves et 3 vallées, ce qui en fait un endroit avec de nombreuses cascades et où les gaves sont vifs. Ah je dois vous dire que les gaves sont la dénomination des torrents dans les Pyrénées.

    Le site fut un lieu de passage pour les échanges avec l'Espagne. Il devient dès le milieu du XIXe siècle un lieu prisé par la haute société, puis à partir des années 1960 un lieu de tourisme de masse. Fortement dégradé par la circulation automobile et la fréquentation touristique, il a fait l'objet, à la fin des années 1990, d'un vaste projet de réhabilitation. On y accède aujourd'hui uniquement par Cauterets et la route se termine au parking. On doit continuer à pied dans la montagne, par un chemin, qui emprunte une passerelle offrant une vue spectaculaire sur le site.

    A l'arrivée sur le parking les 3 groupes se forment selon le niveau, l'envie et peut être les affinités ...

    Les 3 groupes partent en direction du lac de Gaube par un sentier empierré pour arriver sur la passerelle dominant le site impressionnant  des gaves.

    Nous n'emprunterons pas le GR10 fermé actuellement pour cause d'éboulements. 

    Nous attaquons la montée vers le lac de Gaube.

    Le 1er groupe "les isards observateurs", emmené par Julien passionné par la flore et qui nous expliquera tout au long du chemin les différentes plantes et fleurs que nous rencontrerons, et nous montons cool (ce qui convient très bien au 8 que nous sommes) 

    La première plante qu'il nous présente est la grassette : une plante carnivore commune. Elle possède sur ses feuilles de très petits poils collant des insectes (moucherons ...). Elle peut replier légèrement ses feuilles afin d'augmenter le contact avec les proies. 

    Julien nous explique le temps d'une petite pause la création du parc national:

    Le Parc national des Pyrénées  créé en 1967 par Pierre Chimits, est l'un des onze parcs nationaux de France, situé au sud du pays dans la partie occidentale du massif montagneux des Pyrénées, Le parc a pour but, par une règlementation stricte, de préserver la beauté des sites et de protéger les espèces végétales et animales menacées de disparition. Le cœur du parc a une superficie de 45 707 ha, avec une altitude minimale de 1 273 mètres et maximale de 3 298 mètres (Le Vignemale). Il jouxte l'Espagne. Depuis 1997 il est inscrit sur la liste du Patrimoine de l'UNESCO au titre des paysages naturels et des paysages culturels.

    Nous continuons notre ascension par un chemin bordé de rhododendrons, de gentiane, de valériane, de géraniums , un régal de  tapis multicolore.

    Nous atteignons le belvédère qui domine toute la vallée. C'est aussi l'arrivée des télésièges. Une vue magnifique sur ces massifs de granit; des panneaux nous expliquent toute la flore ( lys des Pyrénées, lys martagon, asters, edelweiss et iris) que nous pouvons trouver ici;  et la faune du parc: l'isard symbole des Pyrénées, le loup réintroduit depuis 2014, la marmotte qui vient de nos Alpes, les grands rapaces ( vautours, aigles) gypaètes, pic noir, milans, ours bien sur !.....

    Après ce magnifique panorama nous continuons sur un chemin pierreux vers notre but final: le lac de Gaube. Là nos yeux se régalent de voir ces tapis de rhodos, d'asphodèles, d'ancolies, de valérianes , un émerveillement; et au loin descendant des montagnes environnantes d'impressionnantes cascades.

    Ah! enfin nous apercevons le lac en contrebas. Le lac se situe à une altitude de 1 725 mètres, il est d'une forme ovoïde. Nous nous approchons à travers les éboulis pour trouver l' emplacement de notre pique nique.

    C'est un des joyaux des Pyrénées très fréquenté (nous nous en apercevons, c'est férié et il y a beaucoup de monde).

     Gaube ayant le sens de « lac » en gascon. de même que  « gaves » , signifie « creux, cuvette, concavité ». Il est situé au pied du Vignemale (3 298 m) Le lac est surplombé directement par le pic Mayouret (2 688 m) à l'est, le grand pic des Paloumères (2 720 m) au sud-est, et le pic de Gaube (2 377 m) au nord-ouest. Il est alimenté par le gave des Oulettes de Gaube qui prend le nom de gave de Gaube à sa sortie. Il a une profondeur de 40 mètres, une surface de 19 ha et plus de deux kilomètres de berges. Son comblement est actif et l'embouchure du torrent principal présente un delta formé d'alluvions glaciaires. Il gèle l'hiver sur une épaisseur d'environ 15 cm (on le traverse à pied)

    Julien nous raconte que Henry RUSSELL ( riche bourgeois de Toulouse )fut le premier à se lancer à la conquête des Pyrénées. Son destin est lié au Vignemale où il monte pour la première fois le 14 septembre 1861.Il est tellement amoureux  de cette montagne qu'il  la loue et creuse des grottes.

    Mais en fait la 1ère a escaladé la face nord du Vignemale est une anglaise: lady Anne Lester, mais son exploit ne sera reconnu que beaucoup d'années plus tard (puisqu'elle est une femme ...)

    Nous ne nous lassons pas de ce splendide panorama, mais pourtant il faut repartir!!!

    Nous sous arrêtons à l'autre bout du lac dans l'hostellerie construite en 1870 pour une petite pause café - glaces avant de redescendre. Au début du XIX ème siècle cet hôtel a reçu de nombreuses personnalités tels que Victor Hugo, Baudelaire, Napoléon III, Sarah Bernhardt etc... et de nombreux étrangers

    Nous redescendons par le même sentier. Mais nous installons Marie Jeanne et Suzanne sur les télésièges pour la descente, en cause une petit incident de chaussures......

    Julien nous fait faire un détour par les tourbières où nous découvrons d'autres plantes endémiques: la  droséras   petite plante insectivore . Elle est très rare et  porte des poils glanduleux, parfois irritants, sécrétant des substances mucilagineuses qui attirent et engluent les insectes. Après la capture, les poils se recourbent vers le limbe de la feuille. Les insectes ainsi piégés peuvent ensuite être digérés . La linaigrette appelée aussi herbe à coton.

    Et à la fin de notre descente nous retrouvons l'impressionnant gave de Gaube;

    Les deux autres groupes arrivent :" les isards galopants" et  "les marmottes " sont les noms qu'ils ont choisis.

    Eux ont fait une petite boucle supplémentaire sur le plateau de Marcadau La vallée du Marcadau est une vallée incluse dans le parc national des Pyrénées, traversée par le gave du Marcadau, la beauté de son paysage fait penser aux paysages canadiens Elle recèle aussi une grande diversité au niveau de la flore dont de nombreuses espèces endémiques des Pyrénées. Le mot Marcadau signifiant place de marché en gascon En effet, le col situé sur la frontière Franco- Espagnole constituait un lieu d'échange entre les habitants de Cauterets côté français et ceux de Panticosa côté espagnol. Pour se rendre au Marcadau les habitants de Cauterets devaient donc traverser cette vallée qui en prit le nom. Sa partie haute est boisée et étroite, on y trouve le refuge Wallon à l'entrée du cirque du Marcadau ; sa partie basse est beaucoup plus large, de faible déclivité et clairsemée;  le gave du Marcadau peut se répandre en méandres et des troupeaux de vaches y broutent l'herbe grasse de montagne en toute liberté pendant l'été. 

     Des vestiges préhistoriques, dont une hache en schiste noir, ont été trouvés dans la vallée du Marcadau.

    Après cette jolie rando nous rentrons au village vacances où chacun vaque à ses occupations (piscine, farniente en terrasse, apéro...) avant le dîner.

    En soirée une animation nous explique toute la région de Cauterets, et des vidéos nous montrent flore et faune que nous espérons voir pendant notre séjour.

    Une bonne nuit , une nouvelle journée pleine de surprise nous attend demain. !!!!

    voici quelques photos des 3 groupes:

    Philippe des isards galopants

    Bernie des isards observateurs

    Dominique des marmottes

    Murielle