CR du voyage dans l'Allier

PARAY LE MONIAL – DIGOIN – VICHY                                                                          

 Jour 1

C'est bon pied bon œil que les 35 passagers prennent place dans le car, chaleureusement accueillis par notre chauffeur Olivier qui nous félicite pour avoir respecté un départ matinal à 6H 30.

A 10 h nous arrivons à PARAY LE MONIAL situé dans un espace naturel préservé, au sud de la Bourgogne et au cœur du Charolais-Brionnais dans le département 71.

La pluie a cessé mais il fait un froid de canard ! Coraline vient à notre rencontre costumée d’une petite robe légère d'époque médiévale recouverte d'un châle.

Nous découvrons la Basilique du Sacré Coeur, visitée bien avant le Crilac par le Pape Pie IX en 1875 (pour célébrer les apparitions du Christ à Sainte Marguerite Marie Alacoque) et le Pape Jean Paul II en 1986.

La simplicité, les vitraux anciens et modernes, le déambulatoire remarquable pour son élégance retiennent toute notre attention. A l'extérieur le chevet à étagements est un pur chef d'œuvre de l'art roman.

La visite se poursuit, nous entrons dans une cave voûtée : la glacière qui servait de garde-manger et de congélateur à l'époque. Nous retrouvons les remparts et entrons dans la Tour d'enceinte, en partie conservée, dont la charpente en demi-cône est très belle.

La visite se poursuit dans les petites ruelles : nous passons devant la Chapelle de la Visitation construite en 1633, restaurée à la fin du XIX siècle, qui conserve les reliques de Marguerite-Marie Alacoque, jeune sœur visitandine qui reçut les apparitions du Christ au 17ème siècle. Cette chapelle fut le témoin des plus grands pèlerinages de France (à noter que Marguerite-Marie Alacoque a été canonisée en 1920).

Dans les petites rues  on découvre : des maisons à colombages, les latrines, des bâtiments avec des  échauguettes qui témoignent d'une réussite sociale. Nous admirons L'Hôtel de ville installé depuis 1862 dans ce bel hôtel particulier. Entre 1525 et 1528, Pierre Jayet fit construire la façade style renaissance qui laisse apparaître de nombreux médaillons sculptés dont les portraits des époux Jayet. Cet hôtel de ville, après des travaux de restauration en 1993, est le fleuron de l'architecture civile de la ville. A notre droite, La Tour Saint Nicolas, une tour gothique sur laquelle fut installée une horloge qui, déclarée d'utilité publique, évita sa destruction. Après diverses utilisations : halle aux grains, maison commune, lieu de justice l'ancienne église Saint Nicolas est aujourd'hui un espace d'exposition.

Le Cloître de la Basilique, ancien prieuré clunisien, a été édifié dans la première moitié du 18ème siècle. Tout en admirant le jardin monastique, nous dégustons des spécialités locales : fromage de chèvre charolais sur pain d'épice au cassis et au miel – toast de pâté de bœuf le tout accompagné d'un verre d'hypocras pour nous réchauffer !

L'heure du repas approche, Coraline nous accompagne à l'hôtel restaurant le Prieuré, magnifique bâtisse à l'intérieur moderne avec sa terrasse et  son parc au bord de la Bourbince.

resto Digoin

Nous reprenons la route direction DIGOIN, à peine le temps pour une petite sieste digestive ! Véritable cité des eaux avec pas moins de 3 canaux et 5 rivières qui la traversent, la ville de Digoin est aussi le berceau des Canalous.

 C'est reparti pour une petite croisière d'une heure 30 sur le PONT CANAL LATERAL à LA LOIRE qui permet de franchir le fleuve. Le temps est couvert mais laisse entrevoir un peu de ciel bleu. Le Pont canal a été construit par l'ingénieur Julien de 1832 à 1836, élargi en 1870. Il est long de 243 m. Ses 11 arches de pierre, soutenues par 10 piliers de 9 mètres d'épaisseur, ont une ouverture de 16 m. Le fond du canal se situe à 8,30  m au-dessus de la Loire ; le canal a  6 m de largeur et 2,30 m de profondeur. Cet édifice sur l'eau, les commentaires, le passage dans l'écluse sont une belle découverte.

 

Il est temps de reprendre la route direction VICHY, reine des villes d'eaux, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Olivier doit garder son calme derrière un tracteur avec remorque qui n'avance pas et les déviations avec des kilomètres supplémentaires font que nous arrivons en retard au rendez-vous. A cause de travaux dans le parc des thermes, le stationnement pour le car est très difficile. Après des échanges téléphoniques pour trouver une solution, la guide vient à notre rencontre et dans la foulée, pour ne pas perdre de temps, nous emmène aux thermes pour plus d'explications et une dégustation d'eau de la Source des Célestins.

A travers les clôtures et les travaux, nous découvrons la façade de l'opéra et bien d'autres monuments à l’architecture remarquable.

C'est des étoiles plein les yeux, que nous rejoignons à l'hôtel Mercure la salle dédiée à notre groupe pour un buffet et notre lit pour un bon sommeil réparateur !

Paray le Monial - Digoin - Vichy

Jour 2

VICHY  - LAPALISSE – CHARROUX - VICHY                                                                        

Après un bon petit déjeuner, nous sommes tous prêts à partir direction LA PALICE… LAPALISSE.

Dominant la Besbre depuis sa colline, nous découvrons le château qui a vu les siècles et les styles se succéder derrière sa façade. Nous sommes accueillis par Jacques de Chabannes,  maire de Lapalisse, propriétaire du  château, accompagné de notre guide.

La résidence du célèbre Maréchal de France est depuis 1430 la propriété de la famille Chabannes,  une famille française noble du limousin, d’ancienne extraction chevaleresque.

Dans le salon doré, le plafond du XVIème siècle de style renaissance est considéré comme unique en Europe. De belles tapisseries, des meubles à tiroirs secrets, des meubles de voyage sont de toute beauté. Nous traversons plusieurs salles dont la bibliothèque avec son plafond à la française du XVIIème, une imposante cheminée de bois sculpté et un triptyque représentant Gilbert de Chabannes et ses deux enfants. (les photos de l'intérieur sont interdites)

La chapelle du XVème où repose la famille de Chavannes depuis 1453, accueille le gisant de Jacques 1^er de Chabannes et de sa femme Anne de Lavieu.

Après la mort de Jean de Lapalisse, maréchal de France sous François 1^er, une chanson fut écrite à sa gloire, affirmant que « s’il n’était pas mort, il ferait envie ». Le texte fut déformé par des esprits moqueurs en « s’il n’était pas mort, il serait en vie » d’où les lapalissades : affirmations ou réflexions niaises par lesquelles on exprime une évidence ou une banalité.

Une transformation de la ville médiévale de La Palisse, sous l’impulsion de Jacques II de Chavannes, a commencé vers 1519 et c’est en 1789 que la ville est devenue définitivement Lapalisse.

Les écuries, bâtiment imposant à l’extérieur, sont appelées à être restaurées pour recevoir des mariages ou d’autres réunions.

La visite terminée, nous nous dirigeons vers CHARROUX, cité ancienne classée parmi les Plus Beaux Villages de France. Olivier nous dépose dans les temps devant La Ferme de St Sébastian : un restaurant authentique du 19^ème siècle avec une décoration surprenante agréable à découvrir, un accueil chaleureux par le propriétaire fier de nous présenter son équipe. On nous propose des vins de St Pourçain : rosé, blanc, rouge accompagnant un menu très fin et très gouteux. Si vous souhaitez découvrir ce bel établissement vous devez réserver 1 an à l’avance !

resto Charroux

Nous repartons pour une visite digestive du petit village de CHARROUX, attendus par Delphine qui nous indique que Charroux , en 1245, est devenue une cité autonome. Nous passons sous la porte d’Orient et la porte d’Occident, puis déambulons dans les petites ruelles pavées : rue de la Poulaillerie, rue de l’horloge, rue de l’auditoire, la place des Dames ou se réfugiaient les bourgeois de la ville. Les façades sont en pierres sculptées du XVème et XVIII siècle. Le clocher de l’église, touché par la foudre, n’a jamais été reconstruit.  Les puits nombreux (300 habitants – 300 puits). Comme il se doit, la guide nous emmène pour acheter les spécialités de fabrication artisanale de Charroux : la moutarde,  les bougies,  les chocolats à la moutarde qui se laissent bien manger !

Le temps libre imparti a été réduit : la visite de Vichy en petit train ayant été annulée la veille  à cause des travaux. Olivier nous a gentiment proposé une visite panoramique en car. Un tonnerre d’applaudissements à l’arrivée remercie notre chauffeur pour sa bonne conduite dans les ruelles étroites ! Certains ont profité de l’heure qui restait avant le dîner pour se reposer, acheter des Vérités de Lapalisse, des pastilles de Vichy, découvrir une petite partie de l’immense parc fleuri au bord de l’Allier…

Ce fut une belle journée, malheureusement il faut penser à refaire sa valise.

Château de Lapalisse - Charroux

Jour 3

Dernier petit déjeuner à l’hôtel Mercure Thermalla qui sera bientôt fermé pour une réfection complète de même que les autres établissements autour des thermes.

Olivier nous attend pour ranger les valises et prendre la direction de MOULINS préfecture du département de l’Allier, capitale du Bourbonnais.

Nous arrivons devant un ensemble de bâtiments ouvert en 2006 et situé dans une  ancienne caserne de la cavalerie sur 4 hectares de terrain au bord de l’Allier. Le bâtiment abrite une collection de 10000 costumes de scène, déposée par trois grandes institutions : la bibliothèque nationale de France, la Comédie Française et l’Opéra national de Paris. Au bout du parc, en haut des escaliers, nous découvrons les Vaches peintes, décorées de Benoit Basset. 

Nous entrons dans le  bâtiment du Centre national du costume et de la scène qui propose :

• Une magnifique exposition permanente sur Rudolf Noureev né en 1938 décédé en 1993. En 2008,  la fondation Noureev a fait don d’un ensemble de biens, de costumes de scène, de meubles : reconstitution de son appartement de Paris. Cette exposition  montre les aspects de sa vie personnelle et artistique, une photo de son tombeau visible au cimetière russe de Saint Germain des Bois ; un très beau film retrace sa vie de danseur et de chef d’orchestre.

 

• Une exposition sur le thème du Music-hall et du cabaret à travers une centaine de costumes du Lido, du Moulin Rouge, du Crazy Horse et du Paradis Latin.

 

Des paillettes plein les yeux, nous entrons dans le bâtiment dédié à la SCENE. Le carrosse de Roxane dans Cyrano de Bergerac nous accueille à l’entrée. Une exposition consacrée en partie à la scène théâtrale est organisée en 3 actes : la conception de la scénographie, les métiers et le savoir-faire, les scènes et les décors.

Nous quittons ce lieu magique pour nous rendre place d’Allier au GRAND CAFE, une brasserie historique de 1899.  Nous sommes impressionnés par les grands miroirs, les verrières colorées, le balcon en fer forgé et les fresques murales de style Art Nouveau. Ce lieu mythique fût longtemps fréquenté par Coco Chanel.

resto Moulins

Deux guides nous attendent pour découvrir la Cité des Bourbons.

Une petite grimpette digestive nous mène devant la Mal coiffée, une ancienne prison emblème du patrimoine bourbonnais, qui a connu les splendeurs de la Monarchie et les drames de la seconde guerre mondiale, ainsi appelée à cause de sa toiture tronquée. Dans la Cathédrale catholique romane Notre Dame de l’Annonciation, nous découvrons de magnifiques vitraux et le remarquable triptyque en bois du Maître de Moulins fin du XVème siècle. Nous nous arrêtons devant le pavillon d’Anne de Beaujeu de style renaissance, devant la Maison Mantin, maison bourgeoise fermée pendant 70 ans qui a rouvert en 2010 et abrite un nombre considérable d’objets  d’œuvres d’art. Dans les ruelles nous passons devant des maisons à colombages ;  face à l’hôtel de ville de 1820 se dresse la tour de l’horloge, construite de 1452 à 1455, avec son légendaire Jacquemart doté de 3 cloches et quatre automates : Jacquemart le père, Jacquette sa femme et les enfants Jacquelin et Jacqueline qui frappent pour indiquer l’heure.

Les heures tournent et il est temps de rejoindre le car pour un retour à Annecy.

Moulins

 superbe voyage................

RV en 2025 en passant par la Lorraine avec « nos sabots » !!!!