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Bonjour à tous
Cette rando est la même que celle que Jacques avait faite au printemps dernier. Il m'avait suggéré de la refaire en Automne pour profiter des belles couleurs de la forêt. C'est chose faite et chacun des participants a pu constater que cette sortie en valait la peine.
Etant très documenté sur l'époque sarde, dont il a participé récemment à une exposition sur la mappe sarde de Sevrier, je retranscris son résumé partiel de l'époque avec son autorisation.
Soleil voilé pour cette journée à St Sulpice, commune de Savoie accrochée au massif de L’Epine, contrefort de la Chartreuse.
Ce circuit est un voyage dans le temps, de l’époque romaine à l’époque sarde, royaume du Piémont Sardaigne.
La toute première partie du chemin, nous permet d’admirer en arrière-plan le massif des Bauges et la croix du Nivollet.
On découvre alors en entrant dans le bois la voie sarde sous nos pieds, véritable route pavée construite en 1735.
Sans se hâter, nous montons lentement en appréciant le travail réalisé à cette époque, où chacun de nos pas nous emmène à un instant de l’histoire savoyarde comme tant de précédents marcheurs.
Cette pente régulière nous conduit jusqu’au col du Crucifix, judicieusement bien baptisé dans ce massif de l’Epine, trajet pédestre Lyon, Chambéry.
Une courte descente nous transporte sur le versant ouest pour contempler le lac d’Aiguebellette, jolie nappe d’eau émeraude triangulaire, ornée de deux petites îles, paradis des sports nautiques.
Après la pause déjeuner, un chaud, et bon jus de pomme épicé, et un peu d’humour à la louche, nous requinquent pour affronter une basse température, synonyme de sentier encore enneigé.
Nous poursuivons notre itinéraire par la découverte de la grotte portant le nom d’un Roi de France.
François 1ier revenait par cette route, de Chambéry en 1516, où était exposé le Saint Suaire dans la chapelle du château. L’orage menaçait ce Roi et sa cour, tous aux abris !
Ce monarque, futur grand bâtisseur de châteaux, protecteur des arts et des lettres, de sang local par sa mère Louise de Savoie, fut obligé de se réfugier dans cette cavité. Fait-il construire Chambord, Azay le Rideau …et neuf autres demeures pour éviter les nouvelles colères de Zeus ?
Encore quelques efforts pour atteindre le col St Michel, passage de l’ancienne voie romaine : Lutecia, Lugdunum, Romanus ou Paris Lyon Rome.
Hannibal aurait peut-être passé par là, dit-on, mais pourquoi pas imaginer qu’Astérix et Obélix aussi lorsqu’ils se sont rendus à Rome ! (Astérix et les Gladiateurs, Les lauriers de César)
Ange- gardien, et combattant les forces du mal, saint Michel transmet peut-être ses pouvoirs aux voyageurs dans ces bois où les brigands et pillards rodaient.
Après une longue descente en lacets, nous retrouvons le départ de la voie sarde en apercevant au loin le clocher de l’église communale.
Sept personnes, 10,5 km et 530m de dénivelé : une promenade sans supplice à St Sulpice très loin de la station de métro parisien !
Toute l’histoire du patrimoine routier savoyard sur ce lien :Voie Sarde
Tout est bien dit. La petite différence que j'ai apportée au parcours c'est que nous sommes descendus plus bas du côté Aiguebelette pour pique-niquer au belvédère du Rocher du Corbeau ce qui modifie légèrement le profil du parcours : 11.2 km pour 580 m de dénivelé cumulé. Nous étions 16.
Bien cordialement
Dominique
Photos de Nicole et Jean Pierre
