CR de la rando de jeudi 25 juillet

Ce jeudi nous nous sommes rendus dans le Beaufortain, région connue pour son fromage mais aussi pour le charme de ses paysages au teint fort beau.

Non sans mal, à cause des travaux de voieries, nous avons pu accéder au bout de la route asphaltée qui mène au Cormet de Roselend pour trouver un lieu pour parquer nos véhicules.

Il faut dire qu'en période estivale, le nombre de vacanciers et villégiateurs se démultiplie, comme toutes ces espèces végétales des alpages, dont les couleurs explosent.

Connaitre son territoire offre un avantage certain pour suivre les chemins fréquentés uniquement par les alpagistes qui œuvrent chaque jour à l'entretien des pâturages.

Après un détour obligé pour admirer les eaux transparentes du Lac des Fées, nous empruntons la piste qui passe près des chalets de La Laie, jusqu'au refuge de l'Econdu.

La route d'alpage située à l'arrière du refuge nous conduit après plusieurs lacets dans les pâtures lieu nommé le Dard sous le col de Charvetan. L'absence de signalement et de balisage nous permet de nous éloigner de toute agitation citadine, d'encombrement, de foule ... qui nous saoule ... car ici les piafs, (eh dites, les marmottes !) par leur sifflement nous enchantent  ...

Notre regard curieux sur tout le paysage environnant ralentissait notre progression. La pause pour le déjeuner devenait nécessaire, la petite troupe était affamée. Le Mont Blanc, le Mont Coin, le Crêt du Boeuf, les reflets du lac de St Guerin quelle paisible et merveilleuse salle de repas ! Le sommet le plus haut et le plus proche est le Crêt du Rey, dont la toponymie est décrit dans l'extrait suivant :

En octobre 1600, Henri IV s'est rendu à Beaufort pour régler un différend avec Charles Emmanuel 1er. C'est au Cormet d'Arêches que les 18000 soldats du roi auraient affronté les troupes savoyardes stationnées en Tarentaise. L'origine du toponyme Rey pourrait aussi trouver son origine dans l'évocation des ravines profondes qui rayent la montagne.

Ce long arrêt permit à tous de retrouver quelques énergies, caloriques et mentales.

Se concentrer sur la flore oblige à oublier les pensées qui tournent inutilement en boucle. Des cures de nature dans certains pays, sont prescrites par les médecins  ! Il peut s’agir d’une simple promenade, mais regarder vraiment le détail d’une fleur, admirer au loin ces génératrices de Beaufort ou un papillon qui butine un rhododendron, c’est un instant de bonheur.

Le retour après une traversée de quelques ruisseaux aux berges peu stables nous conduisit au chalet des Arolles, sans rencontrer le moindre marcheur.

Seuls non, car là aussi il y a des troupeaux, mais le vrai bétail, à la robe fauve uniforme aux yeux maquillés de noirs, élevé en val d'Aoste sous le nom de Savoiarda, des tarines, qui nous bercent au son de leur carillon.

Une descente agréable par une piste nous conduit au refuge de l'Econdu, puis jusqu'à nos voitures

L'objectif du col n'a certes pas été atteint, mais cette randonnée nous a fait le plus grand bien tant physiquement que mentalement.

On comprend mieux pourquoi ce pays est si riche en champions sportifs, puisque nous sommes en pleine période Olympique.

Ici aussi ils ont leur tour, en pierre naturelle, et tout le monde vient la voir même, ceux de la capitale : la Pierra Menta nommée Tour Eiffel du Beaufortain

Nous étions 9 pour un parcours de 9,5 km et 450m de dénivelé.

Jacques

photos de Philippe