• CR de la sortie surprise du 15 mars 2023

    Bonjour à tous,

    La 1ère surprise de cette journée fut de voir briller le soleil suite aux pluies diluviennes de la veille.

    Nous étions 47 à partir vers une destination inconnue de 46 personnes.

    Après 1h de route nous arrivons à ST Genix sur Guiers devant l'entrée du

    le repaire de Louis Mandrin

     

    qui au travers d'un parcours interactif sons et lumières nous raconte l'histoire du contrebandier Louis Mandrin. 

    Louis Mandrin

    né le 11 février 1725 à St Etienne de St Geoirs

    Il est le fils aîné de François-Antoine Mandrin, marchand de chevaux . Il a huit frères et sœurs. Louis Mandrin devient chef de famille à dix-sept ans, à la mort de son père. Il est issu d'une famille établie, autrefois riche, mais sur le déclin.

    « Beau de visage, blond de cheveux, bien fait de corps, robuste et agile. À ces qualités physiques, il joint un esprit vif et prompt, des manières aisées et polies. Il est d'une hardiesse, d'un sang-froid à toute épreuve. Son courage lui fait tout supporter pour satisfaire son ambition » Il a été surnommé " Belle Humeur"

    Son premier contact avec la Ferme Générale –ancêtre du trésor public – daterait de 1748 : il s'agit d'un contrat pour ravitailler avec « cent mulets moins trois » l'armée de France en Italie. Il en perd la plus grande partie durant la traversée des Alpes et, à son retour, il ne lui reste que dix-sept bêtes dans un état déplorable. La Ferme générale refuse de le payer.

    Le 27 juillet 1753, à la suite d'une rixe mortelle, Louis Mandrin et son ami Benoît Brissaud sont condamnés à mort. Mandrin réussit à prendre la fuite, mais Brissaud est pendu sur la place du Breuil, à Grenoble.

    Les fermiers généraux sont alors haïs par la population. Mandrin intègre alors un groupe de contrebandiers, se livrant en particulier au commerce illicite du tabac, mais aussi à celui du coton imprimé et d'horloges. Les contrebandiers sont actifs entre les cantons suisses, Genève, la France et les Etats de Savoie. Mandrin en devient vite le chef. Sa cible principale est la Ferme générale, et non le peuple.

    En 1754, il commande des centaines d'hommes, recrutés parfois en prison à condition qu'ils ne soient « ni voleurs, ni assassins », en les libérant devant des geôliers stupéfaits, et organise six campagnes de contrebande en investissant des villes par surprise Il achète en Suisse et en Savoie des marchandises, principalement du tabac et des étoffes, qu'il vend dans les villes françaises sans qu'elles soient soumises aux taxes des fermiers généraux. La population est enchantée. Bien vite, une interdiction est faite d'acheter ces produits de contrebande.

    La Ferme générale, exaspérée par ce « bandit » devenant chaque jour plus populaire, demande le concours de l'armée du roi pour l'arrêter. Mandrin parvient à se réfugier en Savoie près des deux villes frontières de Pont de Beauvoisin. Ils arrêtent Mandrin au château de Rochefort en Novalaise, grâce à la trahison de deux des siens. Après avoir été jugé le 24 mai 1755, Louis Mandrin est roué le 26 mai sur la place des Clercs de Valence, devant 6 000 curieux. Il aurait enduré son supplice sans une plainte et aurait même demandé qu'on poursuive sa révolte contre le fisc.

    Sa tombe a été découverte dans les années 2000, à l'extérieur du mur ouest du cimetière de Valence, sur le chemin qu'il utilisait pour éviter le péage de Valence.

    L'homme est mort. C'est alors le début de la légende du bandit justicier qui a lutté contre l'iniquité des taxes de l'Ancien Régime. Elle est portée dans tout le pays par une chanson, la Complainte de Mandrin, dont on ne connaît pas les auteurs. (Yves Montand l'a interprétée dans les années 60)

    Très populaire de son vivant puis à l'époque de la Commune de Paris, Mandrin demeure, aujourd'hui encore, célèbre en Dauphiné et en Savoie, De nombreux lieux, en Rhône-Alpes et Auvergne, portent encore le nom de Mandrin, à la suite de son passage réel ou supposé.

    Ouf!!! tout le monde est sorti sain et sauf !!! 

    Nous continuons notre thématique de Mandrin pour nous rendre à l'auberge du même nom situé à Dullin dans un écrin de verdure entouré de jolis sommets.

    Nous sommes servis par des brigands un peu suspects auberge de Mandrinauberge de Mandrin

     

    et accompagnés par un musicien-chanteur qui a ravi nos excellents danseursauberge de Mandrinauberge de Mandrin

     

    Nous passons un superbe moment, mais nous devons reprendre la route pour la dernière visite.

    Nous nous dirigeons vers St Maurice de Rotherens, petit village savoyard de 213 habitants , mais qui abrite un musée consacré à un grand ingénieur, méconnu et oublié: l'italien Roberto Galletti, pionnier de la télégraphie sans fil. Ce radio-musée fut fondé en 1987 par des bénévoles très passionnés.

    Galletti

    Galletti  installa, à partir de 1912, une des plus puissantes stations du monde permettant de communiquer avec les Etats Unis et la Russie.

    .Né dans une petite ville de la région des Marches en Italie, fils d'un parlementaire italien et d'une aristocrate anglaise, Roberto Galletti grandit dans un milieu aisé. ll étudie à l'École d'ingénierie de Rome, se passionne pour la télégraphe sans fil et travaille pendant quelques années pour la compagnie Marconi, avant d'inventer une nouvelle technique pour augmenter l'efficacité des transmissions télégraphiques et de lancer sa propre entreprise en 1907.

    Marconi détenant le monopole de la TSF en Italie et dans plusieurs autres pays d'Europe, Galletti émigre en France, où il travaille pour le ministère des Postes et Télégraphes. Il réussit à réaliser des transmissions entre la station de Villeurbanne et celles des Stes Marie de la Mer et de Fort de l'Eau en Algérie.

    En 1913, Galletti s'installe dans le hameau de Leschaux, dans la commune de Champagneux en Savoie. Cette commune, riveraine du Rhône, a la particularité d'être située au pied d'une falaise abrupte, haute de 500 mètres. Cette déclivité lui permet d'installer dix câbles de cuivre long d'un kilomètre chacun faisant office d'antenne de type « harpe ».Galletti

    La station radio de Galletti, très puissante et sophistiquée pour l'époque, est destinée à réaliser des émissions transatlantiques. En 1913 et 1914, il réussit à communiquer avec la station de Tuckerton (New Jersey), mais le déclenchement de la 1ère guerre l'empêche de poursuivre ses travaux et son matériel est réquisitionné par l'armée française.

    Après la guerre, Galletti dissout son entreprise (1925) et continue ses travaux en Angleterre, où il met au point un radio transmetteur à faisceau destiné au radio-guidage des avions. Il meurt brusquement dans sa maison de Murs, le village qui fait face à Champagneux, de l'autre côté du Rhône.

    Le 10 juillet 2021, à l'occasion du Centenaire de la Radio grand public en France, le pianiste international Pascal Gallet  donne un concert exceptionnel, sous l'orage, au belvédère des Fils

    Bravo aux bénévoles de partager leur passion pour ce grand génie mort dans l'indifférence, l'oubli et la misère.

    Après cette belle découverte, nous reprenons le car direction Annecy.

    Tout le monde connait la spécialité de St Genix.... Chaque participant est reparti avec une brioche ( dernière surprise de la journée)

    brioche St Genix

     

    Une sortie surprise qui a eu l'air de plaire à tout la monde ( si j'en crois les  messages reçus)

    Merci à vous tous de votre confiance, de votre bonne humeur qui contribue à la réussite de cette journée.

    A bientôt 

    Bernie

    Vous pouvez découvrir cette journée en cliquant sur les liens ci-dessous:

    Journée surprise vue par Jérôme

    journée relatée par Philippe